Derigheï Émerya [Guide]

Émerya à grandit à l'orée d'une cité cachée, enchanteresse, loin de Lost Island. Elle a toujours été plutôt à part, seule, dans son monde de poètes et prophètes renommés. Mais, loin de souffrir de cette solitude, elle prenait un certain goût à se bâtir un monde en or et en pétales séchés. Certaines mauvaises langues se plaisaient à la dire associale, ou bien il prétendaient qu'elle était possédée, voire même folle. Mais ces remarques désobligeantes n'ont jamais réussies à la faire sourciller ou verser une larme. Elle devenait l'héroïne de ses propres aventures imaginées, et, au grand désarroi de ses parents, ce monde envahissait sa vie réelle. Elle parlait comme un phylosophe blessé et possédait une intelligence hors du commun, presque meilleure que celles de ses proffesseurs. Les parents d'Émerya, Monsieur Yoïfayen et Madame Adrimoreen, décidèrent de confier ce "problème" à un médecin-spécialiste. Après avoir visité une vingtaine de docteurs dans toute la région, le cas de leur fille tant adorée n'avait pas diminué de beaucoup, mais assez pour qu'elle revienne sur terre. Madame Adrimoreen se renseigna chez plusieurs gens du village, et, finalement, demanda de l'aide à une connaisseuse, la doyenne Harilamiyama, voyante et sage du continent. Celle-ci chercha une piste durant trois longs mois, pour finir à aboutir à la fin de ses recherches intensives. Elle partaga le fruit de ses labeurs à Monsieur et Madame Derigheï; quelques semaines plus tard, une grand bateau déploya les voiles et largua les amarres, en direction d'un monde inconnu, éloigné, connu de Harilamiyama seule, avec, sur son pont de bois ciré, trois glorieux passagers couvert de chance: la famille d'Émerya, fille unique. Le gigantesque voilier de luxe, nommé Kans, était décoré de couleurs rougeâtres et brillantes. À la proue, une licorne était sculptée, sa corne poitant vers la mer, la tête et l'encolure baissées en un arc rond, les crins virevoltant vers le ciel, les pattes aux merveilleux sabots d'or et aux larges fanons soulevées vers l'horizon. Sur le mât principal, cependant, se tenait fièrement un dragon, aux allures de tueurs, prêt à mordre et à cracher son feu qui avait la réputation d'être aussi venimeux que brûlant. Ses yeux, tels deux amande vertes, étaient scindés en deux par de fines fentes noires, les pupilles. On aurait juré que ce dragon fronçait les sourcils. Bref, ces deux sculptures étaient très belles et vénérées, et étaient réputées pour leur protection contre les bêtes féroces qu'ils croiseraient sûrement. Après de longues journées où Émerya était inépuisable, une tempête terrifiante surgit et engloutit d'un coup le bateau, après seulement avoir brisé les sculptures portes-bonheur. Tous y périrent, mis à part Émerya, maintenant âgée de 19 ans, qui fut apportée sur une plage par un petit cyclone. Lorsqu'elle reprit enfin connaissance, elle était entourée d'inconnus et ne se rappellait que de son nom. Elle apprit bien vite à communiquer et s'installa bien heureuse dans ce nouveau monde "à part", mais ne perdit jamais son caractère...



[Enfin terminé!!!!]